Dès la première visite en oncologie, le dépistage de la détresse est proposé comme une première étape pour optimiser la réponse aux besoins des personnes atteintes de cancer. Ce changement de pratique centrée sur la personne peut contribuer à une meilleure coordination des soins, une fonction clé des infirmières pivots en oncologie. Objectifs théoriques globaux: Définir le dépistage de la détresse en oncologie selon les critères proposés par le partenariat canadien contre le cancer, décrire le contexte québécois qui en fait une norme de pratique provinciale et résumer une démarche d’implantation d’un programme de dépistage systématique de la détresse pour la région de Québec. Objectif spécifique de recherche : Décrire les perceptions d’acteurs clés face à l’implantation du dépistage de la détresse par des infirmières pivots en oncologie au Québec et en Nouvelle-Écosse. Matériel et méthodes : Étude descriptive pré/post implantation. Des entrevues ont été réalisées avec des infirmières pivots en oncologie (infirmières pivot en oncologie du Québec et cancer patient navigators de la Nouvelle-Écosse), des membres d’équipe d’oncologie psychosociale et spirituelle du Québec et des gestionnaires des deux provinces, avant et après le processus d’implantation. Résultats : Des avantages et des défis similaires ont été soulignés dans les deux sites par les différents groupes d’acteurs participants. Le dépistage de la détresse a été perçu comme un changement de pratique important, améliorant le fonctionnement de l’équipe d’oncologie et les soins centrés sur le patient. Des recommandations pour faciliter le processus d’implantation sont suggérées. Conclusion : Les résultats de cette étude évaluative soutiennent la pertinence d’impliquer activement les infirmières pivots en oncologie dans le dépistage de la détresse.