Psycho-oncologie et soins de support

Les Soins de Support font aujourd’hui partie intégrante des soins des patients atteints de cancer et se structurent peu à peu dans les établissements en charge de ces patients.

Définis comme « l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie conjointement aux traitements oncologiques ou onco-hématologiques spécifiques, lorsqu’il y en a »(1), les Soins de Support en oncologie ne sont pas une nouvelle spécialité, mais le développement et la coordination de compétences et de moyens. Les principaux besoins auxquels doivent répondre les Soins de Support ont été définis par la circulaire N° DHOS/SDO/2005/101 du 22 février 2005(2) relative à l’organisation des soins en cancérologie : la douleur, la fatigue, la souffrance psychique, les perturbations de l’image corporelle, les difficultés sociales, les problèmes nutritionnels, les troubles digestifs, les troubles respiratoires et génito-urinaires, les troubles moteurs et les handicaps, les problèmes odontologiques, et l’accompagnement de fin de vie des patients ainsi que de leur entourage.

Discipline intégrée au cœur des soins en cancérologie, inscrite dans la multidisciplinarité, la psycho-oncologie s’intégre naturellement dans la coordination des Soins de Support. Elle a ainsi noué des liens de collaboration importants avec l’Association Francophone des Soins de Support (AFSOS). Ce partenariat a notamment permis la rédaction conjointe des référentiels en psycho-oncologie.

Les liens entre équipes de psycho-oncologie et équipes de soins de support prennent des formes administratives variables selon les structures. Quelles que soient ces formes de collaboration, le degré de cohésion entre ces différentes équipes est, pour les patients, un des garants d’une prise en charge globale cohérente. Pour les équipes oncologiques, il témoigne d’une préoccupation commune pour les patients les plus vulnérables, le repérage systématique des besoins et la nécessité d’anticipation. Au niveau institutionnel enfin, la possibilité d’une logique commune de soins de support, dans le respect de l’individualité de chaque profession qui les compose, est souvent une aide aux développement  de ces soins.

(1) Krakowski I, Boureau F, Bugat R et al , Coordination des soins de support pour les personnes atteintes de maladies graves : proposition d’organisation dans les établissements de soins publics et privés, Oncologie 2004 6 : 7-15

(2) Circulaire N° DHOS/SDO/2005/101 du 22 février 2005 relative à l’organisation des soins en cancérologie , www.sante.gouv.fr